Auto123 réalise un premier essai de la nouvelle Kia Carnival hybride 2025.
San Diego, Californie – C’est un titre bien banal que je vous ai réservé pour l’essai de ce modèle, mais comment décrire autrement l’arrivée d’une mécanique hybride sous le capot de la Kia Carnival, l’une des rares fourgonnettes toujours proposées sur le marché ?
En fait, quatre entreprises croient toujours à ce type de modèles, et heureusement. Les autres sont Honda (Odyssey), Chrysler (Grand Caravan et Pacifica), ainsi que Toyota (Sienna). Dans les deux derniers cas, l’hybridité est au menu. Kia se met à table avec sa solution, laissant Honda seule au monde.
Mieux vaut tard que jamais, donc, pour la firme coréenne, qui vient proposer du nouveau, sans que ce ne soit rien de nouveau. On connaît le modèle, on connaît la technologie et ses bienfaits.
On demeure heureux de la chose, toutefois. Pour découvrir le tout, nous avons fait un saut du côté de San Diego la semaine dernière afin de mettre à l’essai cette nouvelle variante, ainsi que voir ce que Kia avait réservé à son modèle, en général, pour l’année 2025.
Kia Carnival hybride 2025 : quoi de neuf ?
L’arrivée de la variante hybride n’est pas la seule nouveauté au tableau pour 2025. De fait, Kia offre un rafraîchissement général à son modèle, lancé en 2021 pour 2022, comme évolution de la fourgonnette Sedona.
Au menu, des retouches esthétiques extérieures, alors qu’à l’intérieur, que ce soit sur le plan du design, de la technologie ou de l’offre, plusieurs changements sont notables.
Et il y a bien sûr cette nouvelle mécanique offrant l’hybridité. Nous identifierons clairement plus bas ce qui la touche uniquement.
Design de la Kia Carnival 2025 : 8,0/10
La Kia Carnival 2025 se pointe avec un style rafraîchi à l’avant et à l’arrière, principalement avec les signatures des phares et des feux. De nouveaux pare-chocs sont aussi présents et un ensemble noir est livrable avec les versions SX et SX+. Ce dernier noircit les plaques de protection, les jantes, les piliers C, les pourtours des fenêtres, les rails de toit et les rétroviseurs.
À la blague, Kia parlait d’un modèle s’adressant aux « soccer dad » plutôt qu’aux « soccer mom », mais il est clair qu’on cherche ici à séduire davantage la clientèle masculine.
Avec les variantes hybrides, on note des designs de jantes plus aérodynamiques, ainsi que de petites retouches ayant pour objectif de faciliter la course du modèle à travers le vent, comme des ouvertures actives à l’avant, qui permettent de réduire le coefficient de traînée du modèle à 0,29 cx, équivalent à celui du Kia Niro PHEV.
Du reste, même si Kia tente de commercialiser son modèle avec toutes sortes de superlatifs visant à nous éloigner du mot « fourgonnette », la Carnival en est une, avec toutes les caractéristiques que ça implique, y compris de bonnes vieilles portes latérales coulissantes.
Intérieur
À bord, quelques changements notables, notamment au format des écrans du bloc d’instruments et du système multimédia, qui peuvent atteindre chacun 12,3 pouces à partir du modèle EX. Ledit système est de nouvelle génération, soit dit en passant.
À la console centrale, la Carnival adopte à son tour un élément qu’on a vu apparaître sur d’autres modèles Kia, soit ce panneau de contrôle horizontal à double fonction. Ses touches tactiles contrôlent tantôt les réglages de la climatisation, mais à l’effleurement d’une commande, l’affichage bascule vers les contrôles donnant accès au système multimédia, notamment. Ça épure la présentation. C’est ingénieux, tant que ça ne brise pas.
Un changement plus subtil qui sera apprécié est qu’au sommet de la gamme, la version SX peut maintenant être livrée avec une configuration à huit places. La norme, partout avec les modèles offrant autant de sièges, voulait qu’on réserve ça aux versions de base. Oh, et les sièges arrière sont tous lourds et exigent un minimum de force pour être bougés. La manipulation qui est nécessaire pour faire disparaître les sièges de la troisième rangée dans le plancher risque d’en envoyer certains chez le chiro.
Et un dernier truc qui en dit long sur le marché visé pour assurer le succès de ce modèle ; les porte-gobelets sont désormais plus larges à l’avant, voyant leur diamètre passer de 75 à 91 mm.
Il faut comprendre qu’aux États-Unis, les ventes de la Carnival progressent d’année en année depuis son introduction. La compagnie en a écoulé 43 687 l’an dernier, alors qu’au Canada, c’était limité à 2307 unités. À la fin du mois de septembre, les ventes étaient en hausse de 5 % chez nos voisins, par rapport à l’an dernier.
Dans ce contexte, l’arrivée de la variante hybride tombe à point pour la suite des choses.
La technologie de la Kia Carnival hybride 2025 : 9,0/10
Nous pourrions nous étendre longuement ici, car les constructeurs ne cessent d’ajouter de la techno à bord de leur véhicule, que ce soit en matière de divertissement, de sécurité ou de caractéristiques de conduite.
Notamment, les modèles 2025 profitent d’un nouveau système de reconnaissance vocale multizone. Par exemple, vous êtes assis derrière le conducteur et vous demandez au système d’abaisser la vitre arrière, c’est de votre côté que ça va se faire.
L’affichage tête-haute est maintenant proposé avec le modèle, mais uniquement à partir de la version SX, au sommet de la hiérarchie.
Avec les déclinaisons hybrides, un système de freinage régénérateur à trois stades est de la partie. Bien franchement, il faudra un essai plus long pour analyser le tout en profondeur. Grosso modo, l’idée est de garder le niveau d’énergie de la batterie à son maximum pour que le moteur à essence prenne des pauses fréquentes, surtout en conduite urbaine.
Avec les propositions hybrides, le sélecteur de rapports est une molette, donc sans lien mécanique avec la boîte de vitesses. Un rétroviseur offrant l’affichage numérique est aussi nouveau pour 2025.
En matière de sécurité, la liste est aussi très longue ; nous aurons l’occasion d’y revenir lors d’essais subséquents.
Motorisation de la Kia Carnival hybride 2025 : 8,0/10
Mentionnons d’entrée de jeu que le modèle à essence profite toujours de son V6 de 3,5 litres, lequel propose 288 chevaux et 260 lb-ft de couple, un moteur associé à une boîte automatique à huit rapports.
Ce qui nous intéresse ici, c’est la nouvelle mécanique de la version hybride. En fait, on la connaît bien, puisqu’il s’agit du 4-cylindres turbo de 1,6 litre qui sert les autres solutions électrifiées du groupe Hyundai/Kia. Sa puissance combinée est à 242 chevaux et 270 lb-ft de couple, grâce à la présence d’un moteur électrique de 54 kW, le plus important de tous les modèles hybrides de l’empire coréen.
Une boîte automatique à six rapports fait équipe avec la mécanique, et la configuration est à traction. Chez nous, ça soulève des questions et des inquiétudes, car le rival direct chez Toyota propose hybridité et rouage intégral. Vrai. Je vous renverrai seulement à la taille des porte-gobelets pour tout comprendre ; le marché principal qui est visé n’est pas le nôtre et aux États-Unis, le modèle sera tout aussi concurrent avec sa motricité avant seulement.
Consommation
Les chiffres annoncés pour cette version hybride sont de 6,9 litres aux 100 km pour la conduite en ville, 7,6 pour celle sur l’autoroute, pour un combiné de 7,2 litres. La Toyota Sienna fait mieux (6,5 litres en moyenne, partout) avec la transmission intégrale. Son système hybride est juste plus efficace.
La différence avec la version à essence est frappante, toutefois, elle qui annonce 12,9 litres en ville, 8,8 litres sur l’autoroute, puis 11,1 au combiné.
En gros, on parle de gains de 35 %.
Et vous allez le voir plus loin, la différence de prix, à équipement égal, est d’environ 3500 $ pour un modèle hybride. La calculatrice sera nécessaire pour savoir, selon votre utilisation, à partir de quel moment la solution électrifiée devient un meilleur choix.
Conduite de la Kia Carnival hybride : 8,5/10
Au volant, il y a peu à redire. Le modèle est bien planté sur la route, la douceur de roulement est au rendez-vous et le châssis réagit bien en virage et à la rencontre des imperfections de la route.
Le poids de la variante hybride est important à 2950 kg (6504 livres), toutefois. C’est à considérer, car si le moteur s’acquitte bien de sa tâche alors que le véhicule est à vide (notre essai), il devra bosser plus fort avec les enfants et tout le matériel à l’arrière, ce qui va affecter la consommation (davantage celle de l’hybride). Le modèle à essence est aussi lourd, notez-le (2850/6283).
Notez que la boîte automatique fait de l’excellent boulot ; une transmission qui se fait oublier est généralement bien à sa place.
Le mot de la fin
Kia arrive en retard avec son offre hybride, mais ce qui est important, c’est qu’elle y est. La mécanique propose un meilleur rendement et ajoute un choix aux consommateurs, ce qui est toujours une excellente nouvelle.
Et comme véhicule familial, je vais radoter là-dessus jusqu’à mon dernier souffle, mais aucun autre modèle n’est plus efficace pour la famille qu’une fourgonnette.
Une chose sera à surveiller. La production de la variante hybride soit d’amorcer en novembre, pour une arrivée sur le marché au début de 2025. Si l’attente est longue chez Toyota, Kia pourrait marquer des points avec une forte disponibilité.
La compagnie s’attend à ce que de 30 % à 40 % des ventes de son modèle soient attribuables à la nouvelle motorisation hybride.
Ce sera à suivre.
Les prix de la Kia Carnival 2025
Essence :
Carnival LX - 40 495 $
Carnival LX+ - 43 995 $
Carnival EX - 46 895 $
Carnival EX+ - 48 895 $
Carnival SX - 51 895 $
Carnival SX+ - 53 895 $
Hybride :
Carnival LX HEV - 46 545 $
Carnival EX HEV - 49 445 $
Carnival SX+ HEV - 56 445 $
Les concurrentes de la Kia Carnival 2025
- - Chrysler Grand Voyager
- - Chrysler Pacifica
- - Toyota Sienna
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